Monsieur le curéMonsieur le curé
a toujours tort…

Qui ne connait ce texte plein d’humour, mais criant de vérité et qui dépeint un sport très goûté dans nos contrées ?

Si, à l'occasion, il prolonge son homélie de quelques minutes, il nous endort ;
S'il est bref, il ne s'est pas fatigué ;
S'il élève la voix, il crie ;
S'il parle normalement, on ne comprend rien ;

S'il s'absente, il est toujours sur les routes ;
S'il ne bouge pas, il n'est pas dans le vent :
S'il fait des visites, il n'est jamais chez lui ;
S'il est au presbytère, il ne fait jamais de visites ;
S'il parle finances, c'est qu'il aime trop l'argent ;

S'il ne parle pas d'argent, on ne sait pas ce qu'il en fait ;

S'il organise des fêtes, il nous fatigue ;
S'il n'organise rien, la paroisse est morte ;
S'il prend son temps avec les gens, il n'en finit pas ;
S'il se dépêche, il n'écoute pas ;
S'il commence les offices à l'heure, sa montre avance ;
S'il commence une minute trop tard, il retarde tout le monde ;
S'il restaure l'église, il gaspille l'argent ;
S'il ne le fait pas, il laisse tout aller ;
S'il est jeune, il manque d'expérience ;
S'il est vieux, il devrait prendre sa retraite...
et s'il s'en va, il n'y a personne pour le remplacer...

Il n’y a personne pour le remplacer… tôt ou tard ce sera bien le cas, les persifleurs mourront alors d’ennui. En attendant, n’allons pas chercher ailleurs que dans l’esprit de division (l’esprit du Diviseur…), la raréfaction des séminaristes et le départ de tant de prêtres jeunes ou déjà expérimentés qui chaque année désertent leur ministère en France. Lourde, très lourde responsabilité de ceux qui détruisent en décourageant les pasteurs qui leur sont envoyés, faisant en même temps office de repoussoir pour tous ceux qui n’ont pas envie de franchir la porte de cette église-là…