Saint Maron, ermite
Parmi les nombreux moines de Syrie adonnés aux formes les plus rudes et les plus rigoureuses de l’ascèse, Théodoret de Cyr fait mémoire de l’un d’eux qui « ayant décidé de vivre à ciel ouvert, se retira sur le sommet d’une montagne ». C’est le moine Maron, cet ermite qui vécut en anachorète dans le nord du Liban dans la région actuelle d'Homs, passant toute sa vie exposé aux intempéries et entièrement voué à la prière. Après sa mort, survenue vers 423, un monastère s'élèvera sur son tombeau et "Mar Maroun" deviendra un grand lieu de pèlerinage. Ce monastère sera la capitale religieuse des chrétiens de Syrie qui furent appelés "ceux de Maroun" ou maronites. Ils conservèrent ce nom quand, pour éviter d'être exterminés par les musulmans envahisseurs, ils se réfugièrent dans les montagnes du Liban. L’Église maronite compte actuellement près de deux millions de fidèles regroupés en un patriarcat rattaché à Rome de tout temps.