Saint Jean-Pierre Néel, martyr
Jean-Pierre Néel naît en juin 1832 dans le diocèse de Lyon. Prêtre de la Société des Missions Étrangères de Paris, il part pour la province du Guizhou (Kouy-tchéou), en Chine, le 21 août 1858. En décembre 1861 son évêque, Mgr Faurie, l'envoie à la mission de Kia-cha-loung. Après quelques jours d’un fructueux apostolat, un chrétien est arrêté et les autres sont menacés. Le missionnaire écrit à l'évêque: "Je reste au poste pour soutenir mes néophytes, dont le plus ancien, Jean Tchang, mon hôte, a été baptisé ce matin.". La troupe arrive le mardi 18 février. Le missionnaire n'a que le temps de jeter sous le lit le calice et les ornements sacrés. La porte vole en éclat; on lui lie les mains et on fait main basse sur tout ce qu'on peut trouver comme butin. On arrête aussi son hôte, Jean Zhang Tianshen, ainsi que le catéchiste Martin Wu Xuesheng et le néophyte Jean Chen Xianheng. On les emmène tous les quatre pour être jugés à la ville voisine de Kay-tchéou. Jean-Pierre Néel est attaché par les cheveux à la queue d'un cheval. Après des tentatives inutiles pour les faire apostasier, les quatre prisonniers sont décapités sous les yeux de la catéchiste Lucie, ce 18 février 1862. Au moment où la tête de M. Néel roulait sur le sol, rapporte Mgr Faurie, on dit qu'une nuée lumineuse descendit rapidement du ciel, resta immobile quelques instants au-dessus de son corps, puis s'évanouit. La foule des païens en fut effrayée et le bourreau plus que les autres. Lucie est décapitée le lendemain, mercredi 19 février. Ces 5 martyrs de Kay-tchéou font partie des 120 martyrs de Chine canonisés par Jean Paul II le 1er octobre 2000.