Saint Denys d’Alexandrie, évêque
Denys naquit dans une famille païenne vers 190-200 à Alexandrie qui était alors un important centre de savoir. Après avoir étudié avec succès les différentes branches de la philosophie, il découvrit les épîtres de saint Paul et se convertit au christianisme. D’abord disciple d’Origène il choisit alors le sacerdoce. En 231, il est placé à la tête du Didascalée, la fameuse école théologique de la ville. En 248, comme son prédécesseur, il est élu évêque d’Alexandrie. Peut-être continua-t-il un temps d’enseigner; il sera en tout cas mêlé à toutes les grandes controverses de son époque et, par ses écrits, réfuta le matérialisme épicurien, le millénarisme, le sabellianisme, etc. Dès l’année 250, les persécutions contre les chrétiens reprirent avec les édits de Dèce. Ayant d’abord échappé aux soldats du gouverneur d’Egypte, puis capturé, il fut délivré par un groupe de fidèles. Après quelques années d’accalmie les persécutions reprirent et saint Denys fut de nouveau arrêté en 257 et exilé en Lybie par Valérien. Gallien ayant succédé à Valérien, Denys put revenir auprès de ses fidèles, en mars 262. Il dut alors faire face aux épreuves qui assaillaient son diocèse, par suite de la guerre civile, de la famine et de la peste. Il mourut, vénéré de tous, à Alexandrie vers la fin de l’année 265, laissant de nombreuses œuvres théologiques (qui donnèrent lieu à quelques débats), des œuvres de circonstance relatives aux persécutions et touchant à la discipline de l’Église et des commentaires de l’Écriture. Le prestige dont jouissait Denys en Égypte et dans tout l’Orient lui valut le titre de « Denys le Grand », que lui donne, entre autres, saint Basile et de « docteur de l’Église catholique », que lui attribue saint Athanase.