Saint Siméon, évêque et martyr
Après la mort et la résurrection du Seigneur, le collège des apôtres exerça sa responsabilité vis-à-vis de l’Église naissante ; la communauté chrétienne de Jérusalem, elle, était dominée par ceux que l’on appelait « les frères du Seigneur », expression désignant les membres de la famille du Christ. Ainsi le premier évêque en fut-il Jacques « le Juste », dont l’historien juif qui lui est contemporain, Flavius Josèphe, établit le lien de famille avec Jésus et relate la condamnation et la lapidation vers 61/62 ; ce Jacques est également cité par les épîtres de saint Paul et le livre des Actes des Apôtres. Lui succéda Siméon, fils de Clopas que l’historien Eusèbe de Césarée, s’appuyant sur son prédécesseur Hégésippe, dit être le « cousin germain » de Jésus, Clopas étant frère de Joseph. L’évangile évoque les parents de l’apôtre Jacques le Majeur : Marie et Clopas, d’où la tentation d’établir des généalogies précises, tâche vaine et illusoire. Toujours est-il que Siméon eût à affronter la destruction de Jérusalem et la dispersion de la communauté chrétienne, peut-être réfugiée à Pella. L’historien Hégésippe indique sa crucifixion sous l’empereur Trajan, entre 107 et 117.