Bienheureuse Marie-Léonie Paradis, vierge
Alodie-Virginie Paradis est née le 12 mai 1840 à Acadie, au Québec. Elle est la seule fille d’une famille de six enfants. Après des études comme pensionnaire dans une école de la congrégation de Notre-Dame à La Prairie, elle entre en février 1854 chez les sœurs marianites de Sainte Croix. Malgré sa mauvaise santé on l’autorise à faire ses vœux à 17 ans ; le 22 août 1857 elle devient sœur Marie-Léonie.
Jusqu'en 1862, elle fait la classe dans la région de Montréal. Puis elle est envoyée dans un orphelinat à New York où elle reste huit ans, jusqu'en 1870. De là, elle choisit d'aller en Indiana où, jusqu'en 1874, elle enseigne les travaux à l'aiguille et le français. Au cours de cette période de douze années vécue aux États-Unis, elle connaît des difficultés communautaires, mais elle apprend l'anglais et ce sera providentiel pour sa fondation. A l'automne 1874 elle est envoyée à Memramcook (Nouveau-Brunswick, Canada) pour prendre en charge l'équipe de religieuses qui assurent les travaux domestiques du collège des Marianites. Sœur Marie-Léonie voit alors se grouper autour d’elle plusieurs jeunes filles. En 1880, les Pères de Sainte-Croix acceptent que ces jeunes filles, portant le nom de "Petites sœurs de la Sainte-Famille" s'organisent en Institut autonome sous la direction de sœur Marie-Léonie. Elles font des vœux seulement privés et leur tâche consiste à se dévouer aux soins domestiques des collèges de Sainte-Croix au Canada. En 1895 l'évêque de Sherbrooke, Mgr Paul Larocque, qui cherche des religieuses pour son séminaire et son évêché fait alors appel à elles et leur donne l'approbation diocésaine en 1896.
Cependant, sœur Marie-Léonie est toujours professe de Sainte-Croix et elle en porte le costume. En 1905, le pape saint Pie X la relève de ses obligations et avec ses sœurs, elle revêt un habit qui leur est propre. A la fin de sa vie sa Communauté compte plus de 600 religieuses au service du sacerdoce. La fondatrice meurt à 72 ans le 3 mai 1912 à Sherbrooke.