Sainte Domitille, martyre
Flavia Domitilla appartenait à une famille sénatoriale romaine considérable apparentée aux Flaviens : elle même était la nièce (ou peut-être l’épouse ?) de Flavius Clemens, qui fut consul à Rome en 95 après Jésus-Christ. Or ce Flavius Clemens était neveu de l’empereur Vespasien et cousin de l’empereur Domitien qui le fit mettre à mort à cause de ses sympathies religieuses pour le christianisme. On réalise la pénétration très rapide du christianisme à Rome jusque dans les milieux aristocratiques, que reflète encore cette mention de saint Paul dans son épître aux Philippiens : « Tous les fidèles vous saluent, spécialement ceux qui font partie de la maison de César » (IV 22). Lors de cette persécution, à l’extrême fin du premier siècle, Flavia Domitilla fut exilée, quant à elle, sur l’île de Ponza où elle mourut dans l’incendie volontaire de sa maison par un envoyé de l’empereur. Elle abandonnait à la communauté chrétienne son domaine de la via Ardeatina, à Rome, qui abrita autour des tombes de membres de la famille comme celle de sainte Pétronille ou des saints Nérée et Achillée (chambellans de sainte Flavia Domitilla), le plus grand cimetière souterrain de la Ville où sur plus de 15 km furent ensevelis au moins 150 000 personnes et qui porte aujourd’hui le nom de catacombe de Domitille.