Saint Pacôme
Pacôme est le père du monachisme dit « cénobitique », c’est-à-dire communautaire, à la différence du monachisme érémitique jusque-là vécu par les premiers solitaires comme saint Paul de Thèbes ou saint Antoine le Grand.
Pacôme naquit vers 292, dans la Haute-Thébaïde en Egypte. A l'âge de vingt ans, il était soldat dans les troupes impériales, quand il découvrit la charité des moines chrétiens. A peine libéré du service militaire, il se fit instruire, reçut le baptême et se rendit dans un désert, où il pria un solitaire, l’abbé Palémon, de le prendre pour disciple.
Un jour qu'il était allé au désert de Tabenne, sur les bords du Nil, il perçut un appel de Dieu lui demandant d'élever là un monastère. Des disciples commencèrent à le rejoindre et il lui fallut établir une règle. Chacun devait travailler de son côté mais le fruit du travail et les repas étaient pris en commun, en silence. L'obéissance était la vertu que Pacôme conseillait le plus à ses religieux. Bientôt le monastère devint trop étroit, il fallut en bâtir six autres dans le voisinage. L'œuvre de Pacôme se développait d'une manière aussi merveilleuse que celle de saint Antoine, commencée vingt ans plus tôt. Pacôme mourut en 346 lors d’une épidémie qui frappa les couvents d’Egypte.
La règle de saint Pacôme, première règle monastique écrite et conservée, a donné ses véritables bases à la vie cénobitique, en Orient mais aussi en Occident, où très vite la traduction de saint Jérôme (+ 419) l'a fait connaître.