Saint André-Hubert Fournet, prêtre
Avant-dernier d’une famille de dix enfants, André-Hubert naît le 6 décembre 1752 à Saint-Pierre-de-Maillé dans l’actuel département de la Vienne. Il grandit au milieu de ses frères et sœurs, dans l’amour de ses parents. Enfant insouciant, rieur et exubérant, qui préfère le jeu au travail, il devient pensionnaire au collège de Châtellerault.
Après des études classiques, il étudie le droit pendant un an. Sans consulter personne, il s’engage alors dans l’armée. A 22 ans, il décide finalement d’entrer au séminaire. D’abord vicaire, André-Hubert est nommé curé à Saint-Pierre-de-Maillé.
Lorsqu’éclate la Révolution française en 1789 on exige des prêtres de se soumettre à la Constitution Civile du Clergé. André-Hubert refuse de prêter serment. Prêtre errant, sans paroisse, sans église ni demeure, il doit désormais se cacher car sa vie est en danger. Il prend alors le chemin de l’exil vers l’Espagne, devenue terre d’accueil pour nombre de prêtres français. De 1792 à 1797, André-Hubert est réfugié à Los Arcos. Lorsqu’il décide de retourner en France ce n’est pas l’accalmie espérée : les prêtres réfractaires sont, à nouveau, en danger.
Alors qu’il vient célébrer la messe clandestinement dans la grange dite des Marsillys, il fait connaissance d’Élisabeth Bichier des Age, jeune châtelaine des environs. C’est à elle qu’il confiera le soin d’instruire les enfants lors de son retour à Maillé en 1801 et de créer une nouvelle famille spirituelle « Les filles de la Croix » dont il s’occupera jusqu’à sa mort le 13 mai 1834.