Bienheureuse Margaret Pole, martyre
Margaret Plantagenet naquit en Angleterre, au château de Ferlay, près de Bath. Elle était la nièce d’Edouard IV et de Richard III et la dernière princesse de la lignée des Plantagenet. Mariée en 1491 par le roi Henri VII à Richard Pole, elle donnera la vie à cinq enfants dont le fameux cardinal Reginald Pole, humaniste, dernier archevêque catholique de Cantorbéry. Son mari décédé en 1504 l’ayant laissée sans ressources elle ira vivre à l’abbaye de Syon parmi les religieuses Brigittines.
Lorsqu’en 1509 Henri VIII monte sur le trône, il fait appel à Margaret pour être dame d’honneur de son épouse Catherine d’Aragon. Trois ans plus tard elle retrouvera une partie des terres de son frère et le titre de comtesse de Salisbury. En 1520 elle est chargée de la gouvernance de la princesse Marie, fille d’Henri VIII et de la reine Catherine d’Aragon. Mais lorsque le roi répudia son épouse pour épouser Anne Boleyn, Margaret manifesta sa réprobation. Elle tomba alors en disgrâce et dut quitter le pays. A la mort d’Anne Boleyn (exécutée le 19 mai 1536), Margaret put regagner la cour d’Angleterre mais non la faveur du roi qui n’appréciait guère que le cardinal Réginald Pole, son fils, s’oppose à la politique anticatholique du roi. En 1538, Marguerite est arrêtée et enfermée durant deux ans à la Tour de Londres. Condamnée à mort pour haute trahison, sans procès et sans possibilité de se défendre, elle est décapitée le 28 mai 1541. Deux ans plus tôt deux de ses fils avaient aussi été exécutés.