Saint Félix (Jacques) Amoroso, religieux
Jacques Amoroso naquit à Nicosie en Sicile le 5 novembre 1715, dans une famille pauvre, très pieuse. Il ne suivit pas de scolarité, mais fréquenta assidûment le couvent capucin, proche de chez lui. A l'âge de dix-huit ans, il demanda au supérieur du couvent de pouvoir rentrer dans l'Ordre en qualité de frère lai, mais pendant huit ans, sa demande ne fut pas acceptée car il ne savait ni lire ni écrire.
En 1743, il réussit finalement à être admis chez les Capucins et on l'envoya faire son noviciat à Mistretta. Il se distingua par sa promptitude à obéir, sa candeur, son humilité et sa patience. C'est ainsi que, le 10 octobre 1744, il prononça ses vœux. Il fut ensuite envoyé au couvent de Nicosie, où on lui confia la tâche de faire les visites. Il passait chaque jour dans les rues du village en demandant l'aumône aux riches et en aidant les pauvres dans le besoin, faisant toujours preuve de réserve et de discrétion. Il était analphabète mais cependant formé à la doctrine chrétienne, car il écoutait les prêches avec ferveur et gardait en mémoire les passages des Ecritures lus au couvent pendant les repas. Il éprouvait une grande dévotion pour Jésus crucifié et aimait par-dessus tout l'Eucharistie, passant des heures devant le tabernacle, même après de dures journées de travail. En toutes circonstances, joyeuses ou tristes il aimait répéter : « Ainsi soit-il pour l’amour de Dieu ».
A la fin de sa vie, exténué par les pénitences et les mortifications, il fut relevé de sa charge. A la fin du mois de mai 1787, il fut pris d'une violente fièvre et comprit qu'il était arrivé à sa "dernière maladie". Il s'éteignit le 31 mai 1787.
« Frère Félix nous aide à découvrir la valeur des petites choses qui rendent la vie plus précieuse et nous enseigne à percevoir le sens de la famille et du service à nos frères, en nous montrant que la joie véritable et durable à laquelle aspire le cœur de tout être humain est fruit de l'amour. » (Benoît XVI)