Saint Gaspard Bertoni
Gaspard Bertoni naquit le 9 octobre 1777 à Vérone. Il suit l'école chez les jésuites jusqu'à leur suppression, mais leur "Congrégation mariale" subsiste et Gaspard reste sous l'influence de l'un des Pères qui deviendra Général de la Compagnie après son rétablissement. A partir de 18 ans, il suit en externe les cours du séminaire. Puis c'est l'invasion française (1er juin 1796) qui pendant 20 ans troublera l'ordre de la région. Gaspard se consacre au soin des malades et des blessés au sein d'une "Fraternité évangélique pour les hôpitaux".
Ordonné prêtre le 20 septembre 1800 il fonde une "Cohorte mariale" destinée à la formation chrétienne et sociale des jeunes, qui sera supprimée en 1807 par décret napoléonien. Il s'occupe aussi de la direction spirituelle d’une communauté fondée par sainte Madeleine de Canossa. Il y rencontre Léopoldine Naudet qu'il aide à fonder les "Sœurs de la sainte Famille". Il aide également Téodora Campostrini à discerner sa vocation et à fonder les "Sœurs minimes de Notre Dame des douleurs".
Après la mort de sa mère en 1810, son évêque lui confie la direction spirituelle des séminaristes, alors que le Souverain Pontife est prisonnier de Napoléon. Il y développe un attachement inconditionnel au pape.
Le lendemain d'une extase devant le Crucifix (30 mai 1812), il est frappé par la fièvre miliaire. Il échappe à la mort presque miraculeusement, mais il restera malade pour les 41 années qui lui restent à vivre. De son lit, il est un ange de consolation pour des âmes innombrables, en particulier pour les personnes qui cherchent à fonder des œuvres charitables. Après l'abdication de Napoléon en 1814 et le retour de l'Italie dans l'influence autrichienne, Gaspard Bertoni comprend qu'il faut enseigner les grandes vérités de la foi au moyen de missions populaires afin de ramener les égarés dans la bergerie. Le 14 novembre 1816, il fonde avec deux compagnons une congrégation destinée à répandre la dévotion à la Passion du Christ et à ses plaies, les « Stigmatins ». En décembre 1817, le pape Pie VII le nomme "missionnaire apostolique". Malgré les entraves du gouvernement autrichien, il continue prédication et catéchèse jusqu’à son rappel à Dieu le 12 juin 1853 à Vérone. « De quoi avez-vous besoin ? », lui demande son infirmier le matin : - « J’ai besoin de souffrir », répond-il.