Saint Grégoire Barbarigo
Né dans une noble famille de Venise le 16 septembre 1625, Grégoire Barbarigo reçoit une éducation soignée dont se charge son père lui-même. Jeune homme d’une grande pureté de vie, il s’oriente vers la diplomatie puis vers la prêtrise.
Le Pape Alexandre VII (Fabio Chigi, 1655-1667), qui le connaît bien, le nomme évêque de Bergame en 1657, puis cardinal en 1660. Après sept ans, il est transféré à Padoue. Il y restera trente-trois ans, sauf quand il sera appelé à Rome pour collaborer avec le Pape. Pour appliquer dans son diocèse le Concile de Trente, il prend comme modèle saint Charles Borromée : il crée des œuvres de bienfaisance, multiplie les « écoles de doctrine chrétienne » (où il aime à faire lui-même le catéchisme), recueille des jeunes filles pauvres, etc.
Le séminaire de Padoue est sa plus grande gloire : il veille à la formation tant humaine que spirituelle des candidats au sacerdoce. Tourmenté par la déchirure avec l’Église d’Orient, ce « grand solitaire » crée dans son séminaire des chaires d’hébreu, de syriaque, de chaldéen et de grec, ce qui est une nouveauté pour l’époque, ainsi qu’une imprimerie pour publier des livres à destination des populations du Proche-Orient. Il parcourt avec ardeur chaque localité de son diocèse, enseignant et exhortant. Il se distingue par les œuvres de charité et par la sainteté de sa vie, il se montre si généreux envers les indigents et les pauvres qu’il alla jusqu’à distribuer pour leur venir en aide, le mobilier de sa maison, ses vêtements et son lit. Il meurt à Padoue le 18 juin 1697.