Saint Eusèbe, évêque de Samosate et martyr
C'est sous le règne de Constance qu'Eusèbe fut élu évêque de Samosate en Syrie et se montra l'un des meilleurs défenseurs de la vraie foi rappelée par les Pères du Premier Concile œcuménique de Nicée en 325 face à l’arianisme. Il permit l'élection au siège d'Antioche de saint Mélèce à laquelle l'empereur tenta de s'opposer.
Durant la persécution des Chrétiens par Julien l’apostat, saint Eusèbe retira sa soutane, enfila une tenue de soldat, et voyagea à travers les églises persécutées de Syrie, Phénicie et Palestine, renforçant la foi catholique partout et ordonnant prêtres, diacres et clergé selon les besoins, en élevant certains à l'épiscopat. A l'annonce de la mort de Julien, saint Eusèbe conseilla à Mélèce de convoquer un Concile à Antioche. Il eut lieu en 363, et les 27 évêques présents y dénoncèrent à nouveau l'arianisme et proclamèrent la Foi catholique telle qu'elle avait été définie au concile de Nicée. Peu après l’empereur Jovien mourut et, Valens qui lui succéda, recommença les persécutions. Mélèce fut banni en Arménie, Eusèbe en Thrace, et Pélage en Arabie. Après Valens, l'empereur Gratien monta sur le trône et restaura la liberté de l’Église, ramenant les évêques exilés sur leurs sièges légitimes : Mélèce à Antioche, Eusèbe à Samosate et Pélage à Laodicée.
Nombre de diocèses étaient vacants à cette époque-là, et Eusèbe trouva vite des pasteurs canoniques pour le peuple. Mais quand il arriva dans la ville de Doliche avec l'évêque nouvellement élu, Marinus, pour l'installer et dénoncer l'hérésie arienne (qui était forte dans cette cité), une hérétique lança une tuile du haut d'un toit et le blessa mortellement. C’est ainsi qu’il mourut martyr en 379.