Bienheureuse Marie Lhuillier, martyre
Marie Lhuillier est née le 18 novembre 1744 à Arquenay, en Mayenne, près de Meslay. Orpheline de mère à l'âge de 5 ans, elle est accueillie par une parente. Là, elle garde les vaches et les moutons priant Dieu et la sainte Vierge. Elle entre ensuite comme domestique chez mademoiselle Dubois qui discernant sa vocation, l’encouragera à la suivre malgré sa peine de la voir partir. Elle entra alors à l'hôtel-Dieu St Julien de Château-Gontier, chez les Augustines, et prendra le voile sous le nom de sœur Monique. C'est avec joie que recommence pour elle « la vie humble aux travaux ennuyeux et faciles ».
On l'entendait dire : « Je veux ce que Dieu veut, à la mort comme à la vie Dieu soit béni, Mon Dieu qu'il est doux d'être à vous sans nulle réserve ». Et le chapelain des pauvres qui l'avait confessée dit un jour « Regardez, voilà une sainte ; s'il y a parmi vous une martyre, c'est elle que Dieu choisira ».
En 1789, c'est la Révolution. Les religieuses refusant de prêter serment sont expulsées de l'hôpital et emprisonnées dans le grenier des Ursulines. Le 25 juin 1793 Marie, accusée d’avoir donné des torchons, et des tabliers de jardiniers considérés comme biens d'état, comparaît devant le tribunal révolutionnaire de Laval. On lui demande de prêter le serment d’allégeance à la nouvelle religion de la République, ce qu’elle refusera en déclarant : « J’aime mille fois mieux mourir que de faire ce maudit serment qui perdra tant d’âmes. » Ramenée à la prison de Laval où elle soigne et encourage les condamnés, elle est guillotinée le 25 juin 1794 avec l'aumônier de l'hôpital.