Petit-fils de Radbod, le roi des Frisons, Frédéric est né en Angleterre. Confié très jeune aux soins de Ricfrid, l’évêque d’Utrecht en Hollande qui se chargera de son éducation, il sera ordonné prêtre. Réputé pour son zèle pastoral et la qualité de ses prédications, il refuse par humilité son élection épiscopale lors du décès de Ricfrid. Mais l’empereur Louis Ier le Pieux (appelé parfois « Le débonnaire ») interviendra personnellement pour lui demander d’accepter cette charge et c’est ainsi qu’il sera sacré évêque d’Utrecht en 820.
Il s’attache alors à combattre le relâchement des mœurs qui affecte son diocèse, et avec l’aide d’Odulphe, chanoine d’Utrecht né de parents français, poursuit une mission d’évangélisation des frisons dans le nord de la région. Il lutte contre les paganismes locaux et s’oppose à la pratique des mariages consanguins.
En 829 il participe au concile de Mayence qui rappellera notamment la discipline du mariage chrétien. C'est à lui que le bénédictin Raban Maur, auteur spirituel important du 9ème siècle, dédie son commentaire biblique sur le Livre de Josué.
Il était très écouté de l’empereur jusqu’à ce que celui-ci se remarie avec la jeune Judith de Bavière. Ayant reproché à celle-ci son immoralité et ses débauches, elle le fera assassiner le 18 juillet 838. Avant de mourir, dans l’église où il venait de célébrer la messe, il aura le temps de pardonner à ses assassins.