Sainte Radegonde
Fille du roi de Thuringe, elle avait treize ans quand les fils de Clovis s'entendirent pour assassiner son père et s'emparer de son pays, en 531. Elle échut comme butin de guerre à Clotaire, alors roi de Soissons, qui voulut l'épouser. Elle s'enfuit, mais, rejointe, elle devint reine durant une vingtaine d'années, épouse d'un mari brutal et débauché. La nouvelle position de Radegonde ne diminue en rien sa ferveur religieuse, bien au contraire, puisqu’elle s’astreint à toujours plus de rigueurs. Elle profite également des richesses de la cour pour augmenter son soutien aux nécessiteux et aux prisonniers. Cependant, elle souffre toujours des mœurs violentes de la cour, et lorsque son jeune frère est assassiné sur ordre de Clotaire, elle n’en peut supporter davantage et demande à son époux de lui rendre sa liberté. Elle se rend à Tours pour visiter le tombeau de saint Martin puis s’installe à Poitiers où elle fonde un monastère. Refusant d’en devenir l’abbesse, elle confie cette charge à sa compagne Agnès et place sa communauté sous la Règle de Saint-Césaire d’Arles. À partir de ce moment, sa vie est principalement marquée par les mortifications qu’elle s’impose et par les liens qu’elle noue avec quelques personnes, dont le poète Venance Fortunat. Habile diplomate, elle joue également un rôle important dans les affaires d’État et elle est créditée de plusieurs miracles. Elle meurt en 587.