Saint Maxime le Confesseur
Originaire des environs de Tibériade, saint Maxime, orphelin, fut élevé dans un monastère de Palestine. Mais l'époque, troublée, n'était guère favorable à une vie monastique tranquille. Les invasions perses et arabes obligent Maxime, comme nombre d'autres moines d'Orient, à fuir à plusieurs reprises, de plus en plus à l'Ouest. On suit sa trace à Chrysopolis près de Constantinople, puis en Egypte et jusqu'à Carthage dans l'actuelle Tunisie. A cette époque, pour refaire l'unité de l'empire et rallier les monophysites dissidents, l'empereur byzantin et le patriarche de Constantinople tentèrent d'imposer un compromis théologique : le monothélisme, qui ne reconnaît au Christ qu'une seule volonté divine, sa volonté humaine étant absorbée par elle. Saint Maxime s'y oppose de toutes ses forces avec le pape Martin. Saint Maxime connaît alors procès, exils et même tortures de la part des tribunaux impériaux. On lui coupe la main droite et on lui arrache la langue : il ne pourra ainsi ni de bouche ni de plume confesser la foi du concile de Chalcédoine. Mais son silence devint témoignage et c'est ainsi qu'il meurt en 662 dans l'exil caucasien où on l'a relégué. Le concile œcuménique de 680 condamnera le monothélisme.