Saint Bernard, abbé et docteur de l’Église
A vingt-trois ans ce bourguignon entraîne avec lui une trentaine de jeunes en quête d'absolu au monastère de Cîteaux, près de Dijon... Dès 1115, après trois années de vie monastique à Cîteaux, Bernard est envoyé à Clairvaux pour y fonder l'abbaye dont il restera abbé jusqu'à sa mort. Mais loin de rester cloîtré il parcourt les routes d'Europe devenant, comme on a pu l'écrire, «la conscience de l’Église de son temps». Sa correspondance abondante avec des princes, des frères moines ou des jeunes gens qui requièrent son conseil ne l'empêche pas de se consacrer à la contemplation tout autant qu'à l'action directe dans la société de son temps. Infatigable fondateur, on le voit traînant sur les routes d'Europe sa santé délabrée et son enthousiasme spirituel. Sa réforme monastique l'oppose à l'Ordre de Cluny dont il jugeait l'interprétation de la règle de saint Benoît trop accommodante. A sa mort, en 1153, ce sont trois cent quarante-trois abbayes cisterciennes qui auront surgi du sol européen.