Saint Ambroise de Milan, évêque et Docteur de l’Église
Cet avocat célèbre avait une si grande personnalité qu'il devint gouverneur de la province de Milan. Il n'est encore que catéchumène lorsque, surveillant l’élection du nouvel évêque de la ville, il est élu évêque par acclamation du peuple. Il est alors immédiatement baptisé, ordonné prêtre, consacré évêque. Il se montra soucieux de la rectitude de la foi et de la paix sociale. Ses relations avec les empereurs successifs (tantôt catholiques, tantôt ariens) sont mouvementées. En 390, l'empereur Théodose fait massacrer toute une partie de la population de Thessalonique pour arrêter des émeutes; saint Ambroise ne craint pas alors de lui refuser l'accès à l’église, exigeant qu'il se soumette à la pénitence publique de l’Église. Saint Augustin doit en partie à saint Ambroise sa conversion, admirant ses sermons nourris de la méditation permanente de la Parole de Dieu. Saint Ambroise enrichit aussi la liturgie d’hymnes de grande beauté. Il enseigna aux catéchumènes "l'art de vivre bien afin d'être bien préparés aux grands mystères christiques". Enfin, il donna le témoignage d’une authentique vie chrétienne ne faisant qu'un en priant et chantant d'une seule voix avec son Église. Ambroise mourut la nuit du Vendredi Saint 397, les bras en croix, "exprimant dans cette attitude sa participation mystique à la mort et à la résurrection du Seigneur. Ce fut là son ultime catéchèse".