Saint Pierre Fourier
Fils d'un marchand lorrain, il était né à Mirecourt, en Lorraine indépendante dans une famille profondément chrétienne qui nomma ses trois garçons Pierre, Jacques et Jean, “afin qu´autant de fois ils se souviendraient d´eux-mêmes, ils fussent poussés à ne pas se contenter d´une vertu médiocre”. Il entra à vingt ans, après des études à Pont-à-Mousson, chez les Chanoines Réguliers de Saint Augustin. Prêtre, il récusa la charge de professeur de théologie pour devenir curé d'une petite commune où dominent les protestants au point qu'on appelait sa paroisse de Mattaincourt, "la petite Genève". Il réorganise sa paroisse, fonde une caisse de secours mutuel pour venir en aide aux plus pauvres, crée une association pour l'éducation des filles. Il se voit confier la réforme des Chanoines de Saint Augustin dont il devient le supérieur général. Pendant le même temps, il parcourt la région pour prêcher, passe ses nuits à écrire des lettres. Préférant être fidèle à son souverain légitime, le duc de Lorraine, plutôt que se soumettre au roi de France dont les armées occupaient sa patrie, il dut s'exiler en Franche-Comté espagnole et fut contraint d’y passer les quatre dernières années de sa vie. Réfugié à Gray, Pierre Fourier y fit ce qu´il avait toujours fait : il employa ses dernières forces à secourir et à consoler le prochain. En octobre 1639, il tomba malade, et exhala son âme avec ces paroles qu´il avait tant de fois répétées: “Nous avons un bon Maître et une bonne Souveraine!”, c'était le 9 décembre 1640. Il figure en bonne place auprès des saints fondateurs comme François de Sales et Vincent de Paul.