Sainte Catherine Labouré
Catherine naquit en Bourgogne. Elle perd sa mère à 9 ans et elle est recueillie par une tante. En janvier 1818, elle revient à la ferme natale, rendant ainsi possible l’entrée de sa sœur Marie-Louise chez les Sœurs de la Charité à Langres. A 12 ans, elle assume le rôle de maîtresse de maison. Mais elle passe aussi de longues heures dans la petite église du village, devant un tabernacle vide, abandonné par un clergé décimé. Elle suit quelques études élémentaires, de 1824 à 1826, mais revient vite à la ferme. Son père voudrait bien la marier, mais elle refuse. Alors il l’envoie à Paris, où elle devient servante dans un commerce de vins et un restaurant populaire tenu par son frère. Elle y découvre la misère des ouvriers et le travail des jeunes enfants en usine. Sa décision définitive est prise : elle servira les pauvres. Le mercredi 21 avril 1830, elle entre à la Maison des Sœurs de la Charité de la rue du Bac. A trois reprises, la même année, elle fut gratifiée d’une apparition de la Vierge Marie. "Il sortait de ses mains, comme par faisceaux, des rayons d’un éclat ravissant..." Elle entendit une voix qui lui disait : "Ces rayons sont le symbole des grâces que Marie obtient aux hommes". Autour du tableau, elle lut en caractères d’or, l’invocation suivante : "O Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous". La voix lui dit encore : "Il faut faire frapper une médaille sur ce modèle et les personnes qui la porteront indulgenciée et qui feront avec piété cette courte prière, jouiront d’une protection toute spéciale de la Mère de Dieu". Peu après, elle est nommée à l’hospice d’Enghien où elle passa quarante-cinq ans au service des pauvres et des immigrés avec une simplicité et une générosité sans faille, et sans laisser deviner que la Vierge Marie s’était manifestée à elle. Elle quittera notre monde, comme elle y avait vécu, sans faire de bruit, avec un merveilleux sourire, le 31 décembre 1876.