Église du Thoronet
Une première chapelle, au XIIème siècle, sous le vocable de Sainte-Marie a fait place à une véritable église paroissiale quand la communauté prend son autonomie par rapport à l’abbaye cistercienne et qu’en 1671 est nommé un prêtre de Lorgues, Jacques Augier, pour prendre en main les destinées de cette nouvelle paroisse. L’emplacement est celui de la petite butte où s’élevaient les restes de la bastide des Ganzin dit « Fadat ». Les frais de la construction furent assumés pour un tiers par le monastère. L’édifice, d’un plan simple fut considérablement remanié en 1862, d’autres restaurations ou compléments ont contribué à lui donner son aspect actuel. A l’extérieur, la modeste façade présente deux tours carrées à l’aspect médiéval dont l’une, plus élevée, supporte une cloche classée en 1981. La porte de bois est due au ciseau du sculpteur Marius Mullerke, du Cannet-des-Maures qui, en 1994, voulut illustrer les deux métiers traditionnels du Thoronet : le mineur et le vigneron.
L’intérieur, sobre également, au-delà des six autels latéraux à la décoration un peu surannée, conduit le regard vers l’autel de marbre du XIXème siècle encadré par deux urnes cinéraires provenant de l’abbaye cistercienne datant des XVII-XVIIIème siècles et vers la statue de Notre-Dame qui rappelle qu'elle est - sous le vocable de sa Nativité - la patronne du village qu’on appelait jadis « Le Thoronet ou Thronet Sainte-Marie », le petit trône de sainte Marie, même si le titulaire de l'église est saint Laurent, martyr. L’ensemble est éclairé par des vitraux qui laissent largement passer la lumière avec la teinte d’or qu’a su lui ajouter le célèbre maître verrier Jacques-Antoine Ducatez, à la fin du XXème siècle.