Sacrement des malades

 

Le sacrement des malades est un des plus précieux qui soit : il se situe aux portes de la Vie, au moment où chacun de nous aura à renouveler son "oui" au Seigneur, en bénéficiant de toute la force qui lui vient de Dieu lui-même. S'il existe, c'est précisément parce que nous aurons bien besoin d'elle à ce moment... Or, c'est le plus délaissé.

Pourquoi ? La famille ne veut pas inquiéter le malade ou la personne âgée en évoquant l'"extrême-onction", comme on a coutume de l'appeler; le malade, lui, par discrétion, par souci d'épargner aussi les siens, par faiblesse peut-être ne veut pas le demander, et la mort survient sans que personne n'ait eu le courage de la regarder en face, ce qui ne la rend ni plus belle, ni plus facile !

Pourtant que de fois ai-je été témoin du soulagement réciproque du malade et de ses proches quand quelqu'un a osé... Ce sacrement apporte une paix, en toute vérité, faisant fuir les mensonges embarrassés qui empoisonnent souvent l'atmosphère autour du lit du patient. Il arrive - et j'en ai été aussi à plusieurs reprises le témoin émerveillé - qu'il apporte un bienfait physique inespéré. Toujours, il réconcilie l'individu avec ce qu'il a à affronter souvent dans une solitude effrayante malgré les soins extérieurs et les marques superficielles d'affection : on a tant besoin d'être vrai à ce moment !

« Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les prêtres de l’Eglise, et que ceux-ci prient sur lui après lui avoir fait des onctions d’huile au nom du Seigneur. La prière de foi sauvera le malade, le Seigneur le relèvera. S’il a commis des péchés, ils lui seront pardonnés » (lettre de saint Jacques, V 13-15).

 L’Onction des malades pour qui ?

Le rituel destine ce sacrement aux personnes « dangereusement malades »... Beaucoup peuvent en bénéficier, dans la perspective d’une opération à risques, mais aussi quand vient l’âge avancé au moment où les forces et l’autonomie diminuent « dangereusement », etc. Ce n’est pas toujours une question d’âge. Quel que soit l’état de conscience apparent de la personne, le sacrement peut être donné et accueilli.

La célébration du sacrement  

Deux gestes principaux marquent ce sacrement :

  • L’imposition des mains: elle est signe de la force de l’Esprit Saint qui nous est donné pour traverser l’épreuve.
  • L’onction avec l’huile sainte sur le front et les mains. L’huile sainte est consacrée au cours de la Messe Chrismale « pour soulager le corps, l’âme et l’esprit des malades… pour chasser toute la douleur, toute maladie, toute souffrance physique et morale ».

Le geste d’onction est à la fois un geste de tendresse qui jaillit du Cœur de Jésus et un signe de Sa présence au cœur de notre souffrance, et une force pour lutter et entrer dans la confiance.

 

« Par cette onction sainte, que le Seigneur en sa grande bonté

vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint ». Amen

Ainsi ayant été libéré de tous péchés qu’il vous sauve et vous relève ». Amen