MAGDELON DE VINTIMILLE (1623- 1706)

 Blason familial :

De gueules au chef d’or, écartelé de gueules au lion d’or couronné de même.

François-Magdelon de Vintimille nait à Lorgues en 1623 où il est baptisé en plusieurs étapes comme il arrive curieusement dans les familles aristocratiques qui aiment à entourer la cérémonie de personnalités souvent difficiles à réunir. Le 1^er septembre 1623, le doyen du chapitre, Honoré de Sicolle, l’ondoie avec l’eau baptismale et on attendra plus d’un an, soit le 21 octobre 1624, pour que les rites complémentaires lui soient conférés en présence de ses oncles et parrains : Magdelon de Vintimille, seigneur d’Ollioules, baron de Tourves, viguier de Marseille, premier consul d’Aix et François de Vintimille, chevalier de Malte, commandeur de Montpellier ; le capiscol, Jacques Commendaire s’est même ajouté au curé, l’abbé Pons Ginilhon, pour donner plus de solennité à la célébration…

Il est vrai que l’enfant est l’aîné des Vintimille, comtes de Marseille, fils de Balthazard, seigneur de Seissons (Tourves), et de Madeleine de Vitalis, descendant d’une des familles dont la légendaire généalogie plonge ses racines dans l’empire byzantin. Elle avait illustré l’Eglise avec nombre de religieux : chartreux, chevaliers de Rhodes ou de Malte (Magdelon aura un frère, Jean-Baptiste, et un neveu du même nom qui continueront la tradition), et d’évêques et le fera encore notamment avec l’évêque de Toulon de la fin du XVIIème siècle, Jean de Vintimille du Luc, puis son neveu Charles-Gaspard-Guillaume, archevêque de Paris entre 1729 et 1746. Magdelon a également une sœur, Madeleine, qui entrera chez les Ursulines à Marseille.

Magdelon est reçu docteur en théologie. Celui qu'on appelle "l'abbé de Seissons" est pourvu d’une stalle au chapitre de Lorgues vers 1680 (entre 1678 et 1685), probablement par résignation de son parent Henri de Valbelle. Lors de la recension des armoiries opérées par d’Hozier, le chanoine se fait enregistrer un blason personnel : coupé d’or au pairle de gueules et de sinople à la bisse d’or. Peu après il résigne sa stalle et meurt à Lorgues le 24 septembre 1706. Un legs provenant de sa succession permettra à la ville de Lorgues d’avancer les travaux de toiture de la nouvelle collégiale.