travauxMême si le sujet n'est pas tout à fait de saison, encore que la fête de Pâques éclaire notre mort d'une lumière tout à fait particulière, la paroisse prend soin de ses tombes. Les vivants ont la priorité bien sûr, mais le devoir de mémoire et de respect que nous devons à ceux qui nous ont précédés nous oblige à leur offrir régulièrement nos prières, parfois la célébration d'une messe, et passe aussi par l'attention portée aux sépultures. D'autres cultures ont ainsi développé le "culte des morts" jusqu'à transformer le regard que les vivants peuvent avoir sur leur propre vie et sur leur destinée. Notre société occidentale a développé, en sens inverse, le culte de l'éternelle jeunesse en évacuant au maximum ce qui n'entre pas dans le cadre de ce paradis artificiel, quitte à tourner le dos à la réalité. Au centre du cimetière, les Pères assomptionnistes viennent de rétrocéder à la paroisse le caveau des anciens curés après avoir fait retirer, depuis longtemps déjà les corps des religieux regroupés dans un nouveau caveau. Quelques paroissiens participent à la rénovation de ce monument dominé par la grande croix qui rappelle d'où vient notre espérance et qui se dresse comme un signe de victoire au milieu du cimetière dont l'étymologie rappelle qu'il n'est qu'un "dortoir" d'où se réveilleront pour la vie ceux qui ont mis leur foi dans le Fils de Dieu. Un prochain chantier permettra de restituer les noms des prêtres et curés ensevelis ici, dont le dernier est l’inoubliable Père Jean de Matha.