« Écoute Israël ! »Ecoute

Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? Jésus lui répondit : « Écoute, Israël... » Ce premier mot qui tombe de la bouche du Sauveur en dit plus long que tout le reste.

Pour aimer (c’est la suite de la réponse : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit et tu aimeras ton prochain comme toi-même »), pour être un véritable disciple du Seigneur, il faut d’abord être à l’écoute.

Reprenant le cycle d’une nouvelle année scolaire, qu’on le soit ou qu’on ne le soit plus, qu’on soit encore en activité ou non, il semble à tous qu’il faille sortir de la torpeur de l’été et du rythme relâché des vacances pour se remettre en piste. Et pour cela, les offres d’activités foisonnent. L’Église n’est pas en reste : de projets en synodes, de lettres pastorales en formations pour devenir « disciples missionnaires », de propositions d’année thématique en cheminements diocésains, l’institution tente de susciter un type de chrétien « engagé » qui laisse perplexe, sur le bord du chemin le pauvre croyant lambda qui n’a que sa pauvre prière quotidienne et sa messe du dimanche…

Le pape François a fustigé à plusieurs reprises les techniques d’évangélisation et autres recettes visant à « dynamiser » l’Église selon un modèle de management venant souvent d’outre atlantique, qui peut convenir à une entreprise mais qui est en complet décalage avec ce qu’est l’Église : une communauté assise au pied du Seigneur pour écouter et se laisser instruire.

« Elle a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée » dit le Seigneur à propos de Marie à sa sœur Marthe qui va et vient et s’agite de tous côtés. Une Église qui s’assied, se tait et écoute est assurément sur le bon chemin.