« Je crois en un seul Dieu, Créateur »
Nous avons vu comment Dieu « tout-puissant » est le tout absolu : cela appartient à sa définition. Il est le seul dont l'existence est éternelle, il préexiste donc à tout ce qui n'est pas lui : le temps, l'univers et tout ce que nous pouvons concevoir. Il en est l'origine.
Pour penser l'univers, l'homme a pu croire que ce monde était éternel, comme Dieu en somme. Les problèmes et les questions qu'engendrent une telle hypothèse deviennent alors eux-aussi infinis ...
A l'opposé d'un univers stationnaire et éternel, les cosmologistes ont développé l'idée d'un monde en extension, s'arrêtant toujours au seuil du commencement qui ne peut faire l'économie de la question spirituelle : y a-t-il une intelligence qui ait pensé le monde ou est-il le fruit d'un formidable hasard ?
L'un d'eux, le cosmologiste anglais Fred Hoyle, en 1948, va ironiser sur ceux qui pensent que la science peut approcher ce commencement, en employant le terme de « Big Bang » et en traitant même un de ses éminents collègues en 1960, de « Big Bang man » ! Il s'agissait d'un prêtre belge, l'abbé Lemaître. Au final, l'effet fut exactement inverse. Le terme et la conception d'une origine comme une explosion première eut le succès planétaire que l'on sait ...
Quant à la naissance de l'humanité, la théorie de l'évolution dont Darwin fut un des premiers chantres voulait être une contradiction portée aux « créationnistes ». Or, le livre de la Genèse que certains fondamentalistes américains brandissent comme une explication du « comment » de la création de l'homme, s'accorde fort bien avec l'évolutionnisme (même si cette théorie, comme souvent en la matière, est en partie remise en question).
La Bible nous dit que Dieu est à l'origine de tout et que lui seul préexiste, que rien ne fut sans sa volonté et même sans son amour. Sans prétendre aborder le « comment » de la création de l'être humain, la Genèse nous en révèle le « pourquoi » et place l'homme et la femme au sommet de l'acte créateur, qu'il ait été l'affaire d'une fraction de seconde, d'une semaine ou le résultat d'une évolution de milliards d'années. « Mille ans pour toi sont comme un jour », dit le psaume. On entre là dans la question du temps et son rapport à Dieu, son rapport à l'homme.